Sciences Cognitives, Art...et Amour
Il y a quelques années, je faisais une sorte de newsletter qui s'intitulait "Fragments d'Art et d'Humanité".
C'était comme une réflexion personnelle qui mêlait sciences cognitives et Art, en citant des sources scientifiques et en montrant des images de mes œuvres.
Ces lettres étaient inspirées à chaque fois par l'un des 139 fragments du philosophe grec Héraclite, qui sont un ensemble d'aphorismes, parfois juste une courte phrase, nous incitant à réfléchir sur la vie.
Je vous partage aujourd'hui celle que j'avais écrite à l'occasion de la Saint Valentin, qui parle d'ocytocine, de sérotonine et de dopamine...mais aussi d'endorphines et de "bonnes pratiques amoureuses"!
Bonne lecture !
125. "Même les boissons mélangées se séparent si on ne les agite pas."
125ème fragment d'Héraclite. Solution pour l’amour durable ?
Probablement que non, pour Héraclite qui nous parle ici plutôt du mouvement comme
une condition essentielle de l’existence, mais prenons-nous au jeu d’une interprétation, qui viendra peut-être réveiller nos sens endormis en plein creux de l’hiver!
Et comment réchapper à cette condition amoureuse, presque démente, un état
proche de la psychose, à une époque où l’on parle d’une augmentation globale de la dépendance affective dans la population, nourrie et entretenue par l’immédiateté du contact. Permise, et même exigée par les new techs, Tinder et consort!
Il faut une sacrée force de caractère désormais, pour préserver son territoire personnel !
Dans le film La Gloire de mon Père, qui se situe au début du XXème siècle, à l’aube des premiers appareils de télécommunication privés, on entend l’oncle Jules, parangon de la bourgeoisie de l’époque, qui s’exclame fort, tandis que l’odieuse sonnerie retentit :
« Ah ! Ce téléphone, qui vous sonne comme un domestique ! »…